La pollution atmosphérique

L'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) a chargé l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) d'établir un bilan des connaissances sur les liens entre l'environnement et neuf cancers qui ont été sélectionnés lors d'une expertise en 2005, en raison de l'augmentation de leur incidence au cours des 25 dernières années : les cancers bronchiques, les mésothéliomes malins, les hémopathies malignes, les tumeurs cérébrales, les cancers du sein, de l'ovaire, du testicule, de la prostate et de la thyroïde.


L'expertise collective de l'Inserm et de l'Afsset sur «Cancer et Environnement», rendue publique en octobre 2008, a recensé toutes les connaissances sur ce sujet. Il apparaît ainsi que la pollution atmosphérique (d'origine automobile et industrielle) est un facteur, certes mineur comparé au tabac, mais qui pourrait néanmoins favoriser le cancer bronchique.


Cet effet de la pollution atmosphérique sur le risque de cancer bronchique est une question importante car des dizaines de millions de personnes y sont exposées. Cette pollution est due à des gaz, comme le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d'azote (NO2), l'ozone (O3), ainsi que différentes particules émises, et les fumées de Diesel. Mais les données concernant la pollution atmosphérique et le cancer bronchique doivent être encore affinées car toute la difficulté de ces études tient au fait qu'elles visent à associer des taux de pollution mesurés à un moment précis à une affection survenant bien des années après. Des études doivent se poursuivre dans ce domaine.

Auteur : Institut National contre le Cancer

Source : Institut National contre le Cancer