Endoscopie ou fibroscopie bronchique - lavage broncho-alvéolaire - fiche

Pour mieux prendre en charge votre maladie, votre médecin vous propose d’explorer votre arbre respiratoire.

Cet examen s’appelle une endoscopie ou fibroscopie bronchique.

Qu’est ce qu’une fibroscopie bronchique ?

Cet examen consiste à introduire par les voies respiratoires naturelles (nez ou bouche) un tube flexible, de petit calibre, appelé fibroscope parfois relié à une caméra. Cet appareil va descendre jusqu’aux bronches et va permettre de voir ces dernières et de faire des prélèvements.

Comment se déroule une fibroscopie bronchique ?

Pour faciliter votre confort et l’examen, un anesthésique est pulvérisé sur vos muqueuses nasales et pharyngées (anesthésie locale). Au cours de l’examen il est possible de prélever un peu de tissu bronchique à l’aide d’une petite pince introduite dans le canal du fibroscope ; cela s’appelle une biopsie, ce n’est pas un acte douloureux. Parfois l’injection d’une quantité variable de sérum physiologique est réalisée. Le liquide injecté est réaspiré et adressé aux laboratoires spécialisés pour analyse. Cette injection-aspiration s’appelle un
lavage broncho-alvéolaire. L’ensemble de l’examen dure de 5 à 15 minutes selon les situations.

Si vous êtes particulièrement anxieux, il est possible soit de vous administrer quelques minutes avant l’examen un médicament relaxant, soit de vous proposer une anesthésie plus complète (neuroleptanalgésie). Dans ce cas, cela nécessitera une consultation d’anesthésie au moins 48h avant l’examen.

Quelles sont les conditions de l’examen ?

Avant l’examen, il est indispensable d’être à jeun depuis au moins quatre heures.

Quelles sont les complications possibles d’une fibroscopie bronchique ?

Tout acte médical, même conduit avec compétence et dans le respect des données acquises de la science, comporte un risque. Plutôt que d’énumérer tous les effets indésirables qui ont pu être rapportés après une fibroscopie, voici les précautions prises dans le service pour éviter ces effets indésirables :

Saignements anormaux :

Au moindre doute, un bilan de coagulation complet est effectué avant l’endoscopie. Il est important de signaler au médecin endoscopiste tout saignement anormal qui aurait pu se produire dans le passé, chez vous ou chez un membre de votre famille. Il faut également lui signaler toute médication anticoagulante ou anti-aggrégante des plaquettes (Aspirine, Ticlid, Plavix…). En cas de besoin, le médecin endoscopiste dispose de médications coagulantes qui peuvent être injectées localement ou par voie intraveineuse. Si des biopsies bronchiques ou pulmonaires ont été réalisées, il est habituel de constater des filets de sang dans les crachats pendant 24 heures.

Majoration de la difficulté à respirer :

Des mesures adaptées sont mises en œuvre avant l’examen. Au cours de la fibroscopie, un capteur disposé au doigt permet de surveiller votre oxygénation. De l’oxygène sera administré si nécessaire.

Réaction allergique :

Il est important de signaler au médecin si vous êtes atteint d’allergie à un médicament et en particulier à la Xylocaine qui est l’anesthésique local utilisé. Les réactions allergiques aux produits anesthésiques sont exceptionnelles.

Troubles cardiaques :

Il est important de signaler au médecin si vous êtes atteint de troubles cardiaques ou si vous prenez des médications pour traiter votre cœur. Si nécessaire, une surveillance du rythme cardiaque par un moniteur sera mise en place et de l’oxygène sera administré pendant l’examen.

Risque infectieux :

Ce risque est quasi-nul car l’endoscope est désinfecté selon des protocoles rigoureux, standardisés et réglementaires. Dans quelques cas, il peut survenir une élévation isolée de la température qui régresse le plus souvent spontanément.

Quelles sont les conséquences d’une fibroscopie bronchique ?

Pendant l’examen vous ne pouvez pas parler. L’anesthésie entraîne une sensation inhabituelle au niveau de la bouche et de la gorge qui disparaît en une heure environ. Après l’examen il faut rester à jeun deux heures pour éviter d’avaler « de travers » (fausse route) du fait de l’anesthésie locale.

Rédacteurs : Dr R. Caliandro, Dr P. Girard, Dr JB. Stern, Thibault Vieira,
Département Thoracique, Institut Mutualiste Montsouris

Mise à jour 25 décembre 2016

Auteur : Dr R. Caliandro, Dr P. Girard, Dr JB. Stern, Thibault Vieira,

Source : Institut Mutualiste Montsouris