Cancers du poumon, faire bouger les lignes ! - dépistage et soins ontologiques de support - points clés & replay de la webconférence du 15 11 2023

« Cancer du poumon : faire bouger les lignes ! »

Le cancer du poumon reste trop souvent diagnostiqué à un stade avancé. Pourtant, il pourrait être dépisté beaucoup plus précocement, grâce au scanner faiblement irradiant. C’est ce que nous explique le Dr Olivier Leleu, chef du pôle Médecine et Cancérologie au centre hospitalier d’Abbeville, lors d’une webconférence organisée par Patients en réseau. Le Dr Bénédicte Mastroianni, pneumologue, coordonnatrice du groupe de réflexion sur les médecines complémentaires au centre Léon Bérard à Lyon, nous parle quant à elle de l’importance des soins de support.

Les trois quarts des cancers du poumon sont diagnostiqués à un stade avancé ou métastatique. Or, s’il était dépisté beaucoup plus tôt, les chances de survie seraient bien meilleures. « La survie à 20 ans dépasse les 80% lorsque le cancer du poumon est détecté précocement, alors que la survie à 5 ans est de 10%, lorsqu’il est dépisté au stade métastatique, affirme le Dr Olivier Leleu. Un test de dépistage par scanner faiblement irradiant permet cette détection précoce ». La HAS (Haute Autorités de Santé) a reconnu son efficacité en termes de diminution de la mortalité et a demandé à l’INCa (Institut National du Cancer) de démarrer un programme pilote, en vue d’un dépistage organisé en France. Ce type de dépistage est déjà en place aux Etats-Unis, en Chine ou encore en Pologne.

A qui s’adresse le dépistage du cancer du poumon ?

Les sociétés savantes recommandent un dépistage par scanner faiblement irradiant chez les personnes de 50 à 74 ans, fumeuses ou qui ont arrêté de fumer depuis moins de 15 ans. Côté quantité, elles doivent avoir fumé plus de 10 cigarettes par jour pendant 30 ans, ou plus de 15 cigarettes par jour pendant 25 ans. « En attendant un dépistage organisé, qui pourrait démarrer début 2025, vous pouvez demander à votre médecin généraliste ou à votre pneumologue de vous prescrire cet examen si vous rentrez dans ces critères, conseille le Dr Leleu. En revanche, la radiographie du thorax ne sert à rien pour dépister un cancer du poumon, or 40% des médecins généralistes le prescrivent encore dans cette intention ».

Mais pour les fumeurs, la condition impérative pour bénéficier du dépistage par scanner faible dose est d’être d’accord pour entamer un sevrage tabagique. « On ne peut pas envisager le dépistage sans ce sevrage, insiste le Dr Leleu. C’est souvent difficile et on propose pour cela un accompagnement ». Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. L’arrêt du tabac est toujours bénéfique pour la tolérance des traitements et le pronostic du cancer. Le tabagisme reste le principal facteur de risque du cancer du poumon (et de nombreuses autres pathologies). C'est le tabagisme qui explique la très forte augmentation de ces cancers chez les femmes !

Des soins de support indispensables

Les soins de support peuvent être proposés à tout moment de la maladie, en association avec les traitements du cancer. Ils sont adaptés aux différents besoins des patients et de leur entourage, pour leur offrir la meilleure qualité de vie possible. Ce sont par exemple la prise en charge de la douleur, de la fatigue, des problèmes nutritionnels, des difficultés sociales, de la souffrance psychique, ou encore des troubles de la sexualité. « Des études ont montré que ces soins augmentaient la survie, en améliorant la santé dans sa globalité », souligne le Dr Bénédicte Mastroianni. Les soins de support font partie intégrante du parcours de soin des patients atteints de cancer, et certains d’entre eux sont pris en charge par l’assurance maladie.

Proposée l'occasion de Novembre Perle 2023, retrouvez notre webconférence "un mois pour vous", du 15 novembre sur le thème : « Cancers du poumon, faire bouger les lignes ! » 

  • "en route vers le dépistage?"  avec Dr Olivier Leleu pneumo oncologue Abbeville
  • mieux vivre avec les traitements, la maladie : les Soins Oncologiques de Support avec Dr Bénédicte Mastronianni, oncologue et médecin de soins de support CLB Lyon

Le saviez-vous? Le mois de Novembre est le mois "sans tabac" mais aussi le mois de sensibilisation aux cancers du poumon "Novembre Perle".

Ce programme proposé par notre association 

Ce programme est rendu possible par le soutien institutionnel de : Amgen, Astra Zeneca, BMS, Janssen, Lilly, Roche, Sanofi, Takeda 

 

 

 

Auteur : Sandrine Chauvard

Source : Patients en réseau et Dis-Moi Santé